dimanche 23 mai 2010

Yannick Vigouroux

© Photo Yannick Vigouroux,
« Venise, 1999 », de la série « Polaland »
(Polaroid Image)



« Polaland » : j'ai eu l'idée de ce titre de série en songeant à celui de mon ami Christophe Mauberret, « Voigtland », au sujet de laquelle il a déclaré : " [...] disons que le résultat se juge à l'aune du spatio-temporel. Le grand bénéfice pour moi est de créer un apparentement des images qui désormais font famille. »"

« Polaland », parce que l'inventeur du film instantané Polaroid (http://www.ledevoir.com/culture/182008/la-fin-du-polaroid), fut, en 1948, Edwin H. Land. Et que belle coïncidence (ou prédestination), « Land » signifie en anglais « terre », « pays », « territoire »...

« Polaland » donc : un pays, territoire photographique du procédé Polaroid qui unifierait la vision. J'aime les utopies, le pari aussi de l'image qui fictionne, avant tout, quelle que soit sa qualité (ou sans qualité...). L'idée d'un monde que j' imagine fluide et délavé par des nappes de flou (depuis le début des années 1990, j'ai utilisé exclusivement des Polaroids amateurs dans ma pratique personnelle) brouillé et tramé de brumes mentales (à l'images des photos faites au Diana dans les pays de l'Europe de l'Est par Didier Cholodnicki, la série « De nulle part ») ; aux couleurs saturées aussi, au flash dématérialisant (Cf. mes « Flux de conscience »).

On aurait fait le choix de de ce monde-là, mental, de ne plus vivre et flâner que dans ce monde trouble et troublant où formes et couleurs crépitent, palpitent sourdement.

« Polaland », c'est aussi le titre de l'exposition à laquelle j'aurai le plaisir de participer avec deux autres artistes, Esmeralda Soares et Didier Tatard, à l'invitation de Xaxier Martel, à la galerie Satellite (Paris), en novembre prochain.


Yannick Vigouroux, mai 2010




Quelques textes que j'ai publiés sur le procédé Polaroid :


Le site de la galerie Satelitte :